[Côtes du Vivarais] Une chaîne humaine pour remonter le précieux nectar

Modifié le 11/08/2023

Après 5 ans passés sous terre dans l’antre de l’Aven d’Orgnac, Grand site de France, les Vignerons Ardéchois viennent de remonter 1 000 bouteilles de la cuvée Grand Aven 2017 stockées à moins 50 m dans des conditions de conservation idéales. Depuis la création du deuxième ascenseur qui plonge à 120 m sous terre pour dévoiler aux 140 000 touristes annuels les merveilles de cette grotte préhistorique, l’ancienne galerie menant au premier ascenseur était vacante. En 2018, les Vignerons Ardéchois investissent les lieux et y installent leur vinothèque. Température constante, hygrométrie parfaite, noir absolu, silence total, cette cave de 150 m2 abrite quelque 15 000 bouteilles de la cuvée Grand Aven, assemblage de syrah et grenache en AOP Côtes du Vivarais et Terra Helvorum IGP Ardèche 100 % syrah. Des bouteilles choisies selon une sélection parcellaire rigoureuse et une vinification soignée qui témoigne que les vins d’Ardèche sont aussi des vins de garde.

« Le vieillissement sous terre, dans les conditions que nous connaissons, conserve aux vins toute leur fraîcheur. Cet écrin est destiné à ce que nous faisons de mieux. C’est le fruit de ce travail rigoureux qui fait la qualité de nos vins en général et de ces cuvées “Grand Aven” millésimées en particulier soit 25 000 bouteilles dont 5 000, selon la qualité du millésime, séjourneront 5 ans sous terre. Mais cet événement illustre aussi la solidarité du monde agricole, la politique développée par l’union des 12 caves coopératives qui composent Vignerons Ardéchois avec la création en 2018 de notre société participative “Ardèche Vignobles”. Avec près de 900 détenteurs de parts sociales, le but de cette société est de proposer des terres aux primo-vignerons. Comprenez ceux qui n’héritent pas d’un domaine mais le crée ex nihilo. Actuellement, nous avons à leur disposition 73 ha de vignes et le domaine Terra Noé cultivé en agriculture biologique. Parmi les 150 personnes présentes pour former cette chaîne humaine, symbole de passation, beaucoup détiennent des parts sociales », explique Philippe Dry directeur général de Vignerons Ardéchois.

Christian Conil