Les premières estimations d'impact du gel des 6, 7 et 8 avril ont été faites par les producteurs, même si elles sont à prendre avec précaution. Un train de mesures à trois niveaux est annoncé par le cabinet du Ministre de l'Agriculture Julien Denormandie. Synthèse du point presse de FranceAgriMer, suite au Conseil Spécialisé Vin & Cidre du 21 avril 2021.
L’impact du gel des 6, 7 et 8 avril 2021 a été très sévère. Il a surpris par son ampleur, au niveau national, touchant des zones habituellement épargnées comme la Méditerranée. Et par sa sévérité, avec des températures négatives descendues jusqu’à -8°C. Surtout, il est survenu après une période particulièrement douce, qui avait accéléré la croissance végétative de la vigne. Le gel a donc frappé au moment où les bourgeons éclos étaient le plus vulnérable.
Les premiers retours d’observation du vignoble font état d’une grande diversité de situations. « Les premières évaluations sont à prendre avec une grande précaution, car la vigne a subi un grand stress, il faut attendre de voir comment les bourgeons vont reprendre et l’année n’est pas finie », insiste Ygor Gibelind, délégué FranceAgriMer aux filières vin et cidre. Certaines zones ont connu une amplitude thermique de 25°C. Ce changement brutal aura causé un fort stress aux vignes. L’impact ne sera connu qu’après récolte.
Les plus fortement touchés sont la Bourgogne, le Beaujolais et le Jura avec 50 % d’impact. Languedoc-Roussillon 40 %, la Provence et Vallée du Rhône et la Nouvelle Aquitaine pourraient être affectées à hauteur de 30 %, tandis que Les zones les moins touchées, les Charentes, Cognac, le grand Est, l’Alsace, la Champagne et la Corse seraient relativement épargnées avec 10 % de dégâts.
Les producteurs estiment une perte de récolte potentielle entre 28 % à 32 %. Il pourrait donc manquer 15 millions d’hectolitres, soit 1,5 à 2 milliards d’euros. La récolte 2021 nationale pourrait donc avoisiner 32 millions d’hectolitres, alors que la moyenne olympique est à 44,5 millions d'hectolitres. Pour mémoire, la récolte historiquement basse de 2017 était 36 millions d'hectolitres.
Un train d’aides à trois niveaux
Après l’annonce samedi 17 avril par le premier ministre Jean Castex d’une aide d’un milliard d’euros pour les agriculteurs sinistrés par le gel, un représentant du ministère de l’agriculture a annoncé un train de mesures à trois niveaux.
D’abord, en urgence, il a été demandé aux caisses de MSA d’activer toutes les mesures pour une année blanche de cotisations, le dégrèvement de la TFNB pour les zones les plus touchées, et un fonds d’urgence pour soutenir les exploitations les plus en difficulté.
Dans les semaines à venir, des mesures d’ordre exceptionnel seront mises en place pour couvrir jusqu’à 40% des pertes de ceux qui ne relèvent pas des calamités agricoles comme les viticulteurs. Une avance forfaitaire sur le dispositif de calamités agricoles sera attribuée et ouverte aux entreprises de l’aval, car toute la filière a été impactée.
Puis viendront dans un troisième temps des mesures plus structurelles, pour renforcer la résilience de la filière. Là, l’enveloppe allouée à la protection contre les aléas climatiques, prévue dans le Plan de relance, sera doublée, passant de 70 à 140 millions d’euros. L’objectif est de doubler les investissements dans ce domaine.
Enfin d’autres mesures ont été annoncées concernant la restructuration du vignoble : le report de la date limite du dépôt des demandes d'aide au 12 mai, le report de la date de dépôt de déclaration préalable à l’arrachage au 21 mai, et le report de la date de demande de paiement à la reconversion et à la restructuration du vignoble au 26 mai 2021.
Enfin, en soutien à la promotion des vins sur le marché européen, une enveloppe de 4 millions d’euros est fixée pour 2021-2022.
Reste à convenir de la répartition des aides. Les premières pourraient arriver début mai.
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