L’INAO et la CNAOC renforcent leur collaboration pour inscrire les appellations d’origine dans une stratégie de durabilité ambitieuse, structurée et collective. Objectif : accompagner les ODG dans la transition et valoriser les efforts déjà engagés.
Le constat est simple et unanime : par définition, une
Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) est durable. Elle repose sur une identité
forte, un terroir avéré, valorise des savoir-faire agricoles historiques et
assure la pérennité d’un tissu économique non délocalisable. Pourtant, à
l’heure du dérèglement des marchés et du climat, de l’évolution des attentes
sociétales, les signes d’origine doivent aller plus loin dans leur transition
pour s’adapter, tout en conservant leurs fondamentaux. C’est le message porté à
la fois par l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) et la
Confédération nationale des AOC viticoles (CNAOC), qui multiplient les
initiatives pour accompagner les ODG dans cette mutation. Leur conviction ?
L’AOC est un levier incontournable de la durabilité.
Le constat est simple et unanime : par définition, une
Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) est durable. Elle repose sur une identité
forte, un terroir avéré, valorise des savoir-faire agricoles historiques et
assure la pérennité d’un tissu économique non délocalisable. Pourtant, à
l’heure du dérèglement des marchés et du climat,de l’évolution des attentes
sociétales, les signes d’origine doivent aller plus loin dans leur transition
pour s’adapter, tout en conservant leurs fondamentaux. C’est le message porté à
la fois par l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) et la
Confédération nationale des AOC viticoles (CNAOC), qui multiplient les
initiatives pour accompagner les ODG dans cette mutation. Leur conviction ?
L’AOC est un levier incontournable de la durabilité.
L’INAO déploie une nouvelle méthode pour accompagner les
AOC viticoles dans leur réflexion stratégique en placant l’ODG au cœur
Alors
que le sujet de la durabilité des signes de qualité était embrassé depuis de
nombreuses années à l’INAO, l’Institut a passé un cap en signant le COP
(Contrat d’Objectifs et de Performance) en 2024. “Le COP est un peu notre
boussole dans un monde qui évolue vite. S’adapter aux défis d’aujourd’hui et de
demain est donc indispensable et nos SIQO, dont les AOC, doivent être au centre
de ces évolutions” affirme Christian Paly, Président du Comité
national des appellations d'origine relatives aux vins et aux boissons
alcoolisées, et des boissons spiritueuses à l’INAO.
A
cet effet, l’INAO anime un Groupe de travail (GT) Durabilité pour aider les ODG
à s’approprier pleinement les enjeux du développement durable dans toutes ses
dimensions, économiques, environnementales et climatiques, sociales. Car la
durabilité est aussi facteur de compétitivité pour l’appellation en tant que
telle, au-delà des engagements individuels des opérateurs. « Les AOC sont
des constructions collectives très solides, elles représentent 70% de la
production française viticole (en valeur), imaginez la force de frappe. Elles
peuvent aujourd’hui être les moteurs de stratégies durables concertées à
l’échelle d’un territoire viticole », insiste Éric Pastorino, Secrétaire
général de la CNAOC et Président de la Commission durabilité à l’INAO.
Le
GT a pour principale ambition de susciter la réflexion “durabilité” au niveau
de chaque ODG, à travers un guide pratique, conçu comme une boîte à outils
méthodologique. Ce document propose une approche en trois temps : établir un
diagnostic, définir une stratégie durable, puis en assurer le suivi dans le
temps.
Il s’appuie sur un ensemble d’indicateurs simples, à
l’échelle de l’ODG, couvrant les trois piliers de la durabilité : économie
(pilotage des volumes, connaissance des marchés, rentabilité…), environnement
et climat (certifications HVE ou AB, gestion des intrants, biodiversité,
évolutions climatiques…), , et social/socioculturel (emploi, communication
interne/externe, renouvellement des exploitations…).
« Il ne s’agit pas de normer ou de contraindre,
mais de proposer une méthode commune, une boîte à outils, accessible à tous
pour structurer une réflexion collective pour s’adapter aux nouveaux enjeux, à
partir des réalités du terrain », souligne Éric Pastorino, élu
provençal par ailleurs membre du Bureau de la CNAOC.
Les ODG sont ainsi invités à établir un bilan de
situation au plus tard le 31 mars 2026 (sur la base de la récolte 2025) “nous
aurons ainsi une photographie exhaustive du point de départ” complète Eric
Pastorino. Les ODG aura ensuite jusqu’au 31 mars 2027 pour construire une
stratégie durable en précisant leurs enjeux prioritaires, en définissant les
actions envisagées pour parvenir à s’adapter, en mobilisant le cas échéant les
outils mis à disposition à l’INAO en ce sens (évolution des cahiers des
charges, VIFA, DEI…).
L’enjeu est double : répondre aux défis systémiques
auxquels fait face la viticulture française et permettre aux AOC de mieux
valoriser leurs engagements, dans un contexte de concurrence accrue sur les
marchés. Cette réflexion, loin d’être une contrainte supplémentaire, se veut
comme une dynamique permettant de conforter les ODG et leurs appellations.
L’INAO
encourage aussi les ODG à dépasser leur rôle strictement défini par le Code
rural, en intégrant pleinement les enjeux contemporains dans leur stratégie. Certains
ne l’ont pas attendu : intégration de dispositifs d’adaptation climatique (type
VCI, VIFA), DAE dans les cahiers des charges, ou encore dispositifs
d’évaluation des innovations (DEI). Autant d’exemples qui illustrent une
dynamique déjà bien amorcée.
La CNAOC se place en facilitateur de cette stratégie
de durabilité pour une amélioration effective et collective
En
parallèle, la CNAOC s’est saisie du sujet à travers la création d’un Groupe de
travail “Observatoire des pratiques durables”, rattaché à sa Commission
durabilité. « Notre objectif est clair : dresser un état des lieux réaliste
et complet des pratiques dans les AOC viticoles, pour identifier les leviers de
progrès et valoriser l’existant. On reproche beaucoup à la viticulture de
manquer de proactivité sur le sujet. Mais en fait, je pense qu’on ne sait tout
simplement pas raconter ce que l’on fait. », explique Anthony Brun, Vice-Président
de la CNAOC, représentant de Cognac.
Cet
observatoire s’appuie sur des remontées de terrain issues des interprofessions
et des ODG viticoles. Les premiers résultats dessinent une carte contrastée
mais encourageante. Ainsi, plus de la moitié des AOC (répondants) ont déjà
formalisé une stratégie environnementale collective, suivie ensuite d’une
stratégie économique, sociale, et enfin culturelle. « Il y a une réelle
prise de conscience dans les territoires. Les ODG veulent s’inscrire dans une
démarche de progrès, mais elles ont besoin d’outils et d’un cadre structurant
», insiste Anthony Brun.
L’observatoire
met aussi en lumière des évolutions concrètes sur le terrain en matière
environnementale. Un tiers des AOC ont intégré des Dispositions Agro
Environnementales (DAE) dans leur cahier des charges, 40 % mènent des actions
en faveur de la biodiversité (via l’agroforesterie notamment), 28% des
exploitations viticoles sont aujourd’hui en bio et 39% en HVE (2023), 35 %
travaillent à l’introduction de VIFA, 29 % réfléchissent à la gestion durable
des sols, souvent autour de l’enherbement ou de l’optimisation des apports
azotés. Enfin, 27 % des AOC ont engagé une stratégie de réduction des produits
phytosanitaires.
Au-delà
des chiffres, cette démarche vise à créer une dynamique d’amélioration
continue. « Nous voulons permettre à chaque ODG de se situer, de se
comparer, et surtout de partager ses retours d’expérience. C’est une manière de
faire progresser l’ensemble de la filière en s’appuyant sur l’intelligence
collective », défend Anthony Brun, également membre du Bureau de la CNAOC.
La
CNAOC et l’INAO diffusent ainsi une approche sur-mesure, adaptée à chaque
bassin, qui doit être le reflet des singularités incarnées par les terroirs
AOC. Les deux institutions proposent une vision évolutive, ancrée dans la
tradition dynamique des AOC : un socle patrimonial auquel on ajoute une
capacité d’adaptation permanente.
« L’AOC
est un formidable levier de résilience et de compétitivité, à condition qu’elle
se réinvente en intégrant pleinement les dimensions sociales, économiques,
climatiques et environnementales du développement durable », conclut Éric
Pastorino.
Loin
des discours théoriques, la viticulture d’appellation accélère donc une mue
discrète, concrète, progressive mais résolue.
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Étudiant ingénieur à l’ISARA, je recherche une alternance de 3 ans dès septembre 2025 en viticulture et œnologie. Curieux, sérieux, motivé pour apprendre et m’impliquer sur tout le cycle de production.
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