A partir du 18 octobre, les vins français de degré inférieur ou égal à 14° devraient subir une taxe de +25% lors de leur entrée sur le marché américain. Le ministre de l’Economie est très pessimiste sur la possibilité d’y échapper.

Le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, estime à une chance sur dix, en étant optimiste, les chances de réussir à faire échapper le vin à la taxation annoncée par le président Trump.
Lors d’une récente rencontre avec les représentants de la filière viticole à laquelle était également présent le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne, il a indiqué que les voies de négociation avec les USA étaient très étroites, pour ne pas dire inexistantes.
Rappelons que le projet de taxation concerne les vins tranquilles français de degré inférieur ou égal à 14 % dans des contenants inférieurs à 2 litres. Il s’agit de les taxer à hauteur de 25 % sur leur valeur d’entrée sur le territoire des USA.
Cela ne concerne pas les vins mousseux, ni les eaux-de-vie de vin.
Les représentants de la filière -Confédération nationale des vignerons d’AOC (Cnaoc) et Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS)- ont rappelé au ministre les enjeux du marché américain et l’impact à prévoir pour la filière de cette taxation qui devrait entrer en vigueur le 18 octobre.
Selon le ministre, ce rendez-vous lui a permis de réaliser que cette attaque sur le vin français n’était pas que « symbolique ».
Il s’est par ailleurs montré conscient que les USA avaient cherché, à travers leurs mesures, à diviser les Européens (les vins italiens par exemple, ne sont pas concernés). Rappelons qu’en matière de politique commerciale, l’Union européenne a une compétence exclusive.
Au final, le ministre de l’Economie a affiché une détermination à ne pas envenimer le dossier pour éviter l’escalade et ne souhaite pas l’utilisation d’autres conflits commerciaux en cours pour riposter de façon anticipée.
Source : Cnaoc