La certification HVE vue par les prestataires et les viticulteurs qui la font vivre.
Un accompagnement collectif
depuis 2019
Depuis 2019, le Syndicat des
Côtes du Rhône accompagne les viticulteurs de la Vallée du Rhône pour obtenir
la certification Haute Valeur Environnementale (HVE). Pour comprendre les
avantages concrets de cette démarche collective, les témoignages de trois
viticulteurs et de plusieurs prestataires ont été recueillis lors de la
réunion annuelle du 2 octobre, avant le début des audits HVE. Leurs retours
mettent en lumière des bénéfices qui dépassent le simple cadre de la
certification.
Un cadre rassurant et crédible
Pour les viticulteurs, la
certification HVE en collectif offre un cadre structurant et un suivi régulier.
« Cela évite les abus et garantit une réputation », souligne
Vincent Aubert de l’EARL de Casset à Tulette, qui voit dans l’audit externe « une
bonne chose pour la crédibilité face aux consommateurs ».
Chaque année, quelques
exploitants sont audités par l'organisme certificateur.
Lors des audits externes, les viticulteurs sont accompagnés par le Syndicat de
Côtes-du-Rhône et leur prestataire. Éric Bellegarde (EARL EBM à
Laudun-L’Ardoise) audité en 2025, explique que « l'audit s'est très
bien passé… l'agent était très compétent ».
Un avis partagé par les
prestataires : « Le poids du collectif rassure », note
Alexandra Bertrand (Charrière), tandis qu’Anne Videlo (Agri Eco Conseils)
évoque « un cadre et des exigences » qui sécurisent les
pratiques.
Un gain de temps et d’argent
La certification HVE en collectif
représente un gain de temps et d’argent. « Le tarif est moins cher en
collectif, plus souple, avec moins de contrôles externes », explique
Hugues Loïc, viticulteur à Vedène.
Vincent Aubert confirme : « La
HVE est simple à mettre en œuvre et ne me prend qu’une matinée par an pour la
réalisation du dossier par un prestataire. » Un avantage économique et
pratique, qui permet aux viticulteurs de se concentrer sur leur exploitation.
Les prestataires confirment :
« Les coûts sont avantageux pour les exploitants », explique
Claire Denis (CA84). En collectif, les viticulteurs bénéficient d’un
accompagnement complet et personnalisé, d’une veille réglementaire et d’un
dossier clé en main, comme le précise Aurélie Bathelier (LACO).
Une évolution vertueuse des
pratiques
Si la HVE impose un cadre, les
viticulteurs soulignent qu’il s’intègre naturellement dans leurs démarches. « La
certification a été facile à mettre en place, car mes pratiques étaient déjà
proches des exigences », confie Éric Bellegarde (EARL EBM). « On
raisonne davantage les traitements, on réduit les CMR2, on utilise plus de
biocontrôle », précise-t-il.
Hugues Loïc a, pour sa part, « limité
l’usage de l’azote, réduit les désherbants et planté des haies ». Des
changements qui s’inscrivent dans une démarche globale d’amélioration continue.
Louise Caudron (CA30), qui
réalise des dossiers, précise que « les viticulteurs sont plus avertis et
investis ». Elle note aussi « la présence de couverts végétaux plus nombreux et de plus
en plus semés ».
Les prestataires observent une « prise de conscience accrue » :
« Les viticulteurs sont plus investis dans la traçabilité, plus
attentifs à la biodiversité et raisonnent mieux l’irrigation », note
Delphine Manzon (CAPL).
« Ils cherchent à garder leur IFT stable, à réduire
les doses et à préserver leur santé » Anne Videlo (Agri Eco Conseils).
Un levier pour l’avenir,
malgré des défis
Si la HVE reste « peu
valorisée au niveau des prix de vente » et encore trop « peu
connue des consommateurs », comme le regrette Vincent Aubert, elle est
« essentielle pour vendre à la cave coopérative, qui exige cette
certification pour les marchés GMS ».
Un suivi permettant d’aller
au-delà de la certification
Les audits, souvent perçus comme
une contrainte, deviennent un outil d’amélioration. « L’audit permet
d’avoir des conseils sur les pratiques, les traitements et d’envisager des
évolutions », explique Vincent Aubert.
« C’est l’occasion de discuter des pratiques phyto,
de la traçabilité, ou même de la diversification des cultures »,
ajoute Isabelle Méjean (CA26). « C’est une porte d’entrée pour discuter
RSE, économie ou coût de revient », ajoute Violaine Giraud (CEMIR).
En conclusion, la HVE en
collectif séduit par son côté pratique, économique et rassurant par
l’accompagnement d’un prestataire. Une approche qui, en plus de la
certification, offre des conseils personnalisés en fonction des pratiques.
Pour en savoir plus :
Les structures collectives du
Syndicat des Côtes du Rhône sont ouvertes à tous les exploitants de la Vallée
du Rhône.
Plus d’informations (tarifs,
dates, conditions) sur : https://www.syndicat-cotesdurhone.com/article/comment-devenir-hve
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