Le RAS LE BOL des vignerons !

Modifié le 25/01/2024

Entre souffrances et inquiétudes...

Le RAS LE BOL des vignerons !

Ils étaient des centaines d’agriculteurs et de vignerons, emmenés par plus de 250 tracteurs le 24 janvier et autant les jours suivants, à venir manifester leur colère. Et le mouvement se poursuit.

Partout en France, les agriculteurs dont les vignerons des Côtes du Rhône protestent contre le régime actuel. Trop de normes, trop de taxes, la coupe est pleine pour ces défenseurs de notre terre nourricière.

Le Syndicat des Côtes du Rhône soutient cette mobilisation et les revendications qu'il juge justes et légitimes.

Ensemble, ils revendiquent notamment : - des attentes sur les demandes de soutien engagées depuis 2 ans, toujours sans réponses ; - que la loi Egalim soit appliquée au cours du vin ; - toutes les contraintes que certes, les vignerons sont prêts à accepter À CONDITION de pouvoir en vivre dignement.
"Nous sommes des vignerons et des agriculteurs, nous voulons simplement vivre de notre métier !" clame Damien Gilles, président du Syndicat.
Denis Alary, vigneron à Cairanne et co-président de la section promotion CDR sur place depuis 6h, se félicite de l'ampleur du mouvement "
Je suis très impressionné, presque  toutes les communes sont représentées".
Pour François Assemat, vigneron à Roquemaure, c’en est trop. "
On nous a demandé d’être plus écolos, on l’a fait. Je suis vigneron en Terravitis, agriculture raisonnée et HVE. Nous avons conservé nos marchés mais ces labels ne nous ont pas permis d’augmenter nos revenus. La crise est là. Oh, ce n’est pas la 1ère que je vis depuis mon installation en 1980, c’est même la 3ème ! Alors je n’encourage pas mon fils dans cette voie".

La transmission est un sujet très prégnant dans les échanges.
"L’or de nos vies, c’est la jeunesse ! Donnons-leur les moyens de vivre ! Mon fils Valentin va reprendre le domaine mais je me demande s’il va s’en sortir ! Laissons la place aux jeunes, laissons-les s’exprimer, se positionner, défendre leurs terre et leurs droits.  Aujourd’hui il est trop difficile de transmettre quelque chose de sain et de viable." explique Jean-Luc Tranchat, vigneron au domaine Rhonance dans le Vaucluse.
Pour Hélène Abelly, coopératrice à la cave Villedieu-Buisson, le moral n’y est plus " Je suis à 2 doigts de la retraite, pour toucher une misère alors que j’ai travaillé toute ma vie. Ma fille ne souhaite pas prendre la suite car elle ne veut pas vivre ce que l’on vit. Nous souffrons. On est aux 2 bouts de la chaine, le 1er maillon, le maillon nourricier et le dernier, le consommateur, nous subissons toutes les hausses de tarifs de plein fouet ! Cette manifestation, on la fait pour nous, pour vous, pour nos enfants, pour notre pays ! " déclare la vigneronne, très émue.
Entre détresse et questionnements, les vignerons espèrent des mesures rapides.
Gautier Alauzen, coopérateur dans le Gard est agacé " Nous sommes confrontés à des normes de plus en plus draconiennes. On ne trouve plus de personnel, les contraintes administratives sont telles qu’on y passe plusieurs heures quotidiennement …sans parler de l’impasse technique et de la baisse de la commercialisation. Donnez-nous les moyens de nous battre à armes égales, on n’en pleut plus ! Alors, on veut bien fournir des efforts, répondre aux normes écologiques, administratives, mais qu’on puisse en vivre dignement !  Il y a beaucoup d’aberrations dans notre pays ! Pourquoi le prix du vin baisse-t-il alors que les prix de ventes aux consommateurs augmentent ?  On me dit :« "ne fait plus de vin, fais des carottes ! ce sera plus rentable ! »  Mais mon métier, je le fais par passion, et me diriger vers une autre culture serait un crève-cœur.  Et la loi Egalim ? elle n’est pas appliquée.  Ces normes ne nous aident pas à vendre nos produits. "
François Assemat reprend :
" Dans ce pays, à cause (entre autres) des messages de santé publique, nous sommes considérés comme des dealer de drogue ! Et les étiquettes, la nouvelle loi nous impose encore plus de contraintes. Sans parler des ZNT et des chemins ruraux et les délais d’entrée dans les parcelles…. C’est trop compliqué. Et on nous demande développer œnotourisme ?! On marche vraiment sur la tête ! "


"Les trésoreries sont tendues. On vit au jour le jour. Je suis très inquiet" avoue un autre vigneron. "Entre l’augmentation du prix des matières sèches et de l’électricité et l’effondrement des cours du vin, je pense sérieusement à faire autre chose ".
D'ailleurs, certains vignerons ont été contraints, pour s’en sortir financièrement, de trouver un autre emploi en parallèle de leur métier.


Isabelle Gibier.


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©Isabelle Gibier



©FDSEA Gard

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